au-delà des constats, l'urgence d'agir intelligemment

Le MEDEF vient de publier un guide stratégique sur les compétences nécessaires à la réussite de la transition écologique. Un document salué pour sa clarté et sa volonté d’action, mais qui pose aussi une question de fond : sommes-nous réellement prêts à transformer nos modèles de formation, de gouvernance et de pilotage des ressources humaines ?

Une ambition partagée, des chiffres forts

Dans son guide publié en mars 2025, le MEDEF identifie un défi majeur : former 2,8 millions de personnes d’ici à 2030 et accompagner la création de 200 000 à 500 000 emplois liés à la transition écologique. Le document établit 10 enjeux partagés et formule 10 propositions concrètes, allant de la refonte des référentiels de formation à la mobilisation des OPCO, en passant par la structuration d’un pilotage territorial des besoins.

L’approche est pragmatique : la transition ne signifie pas uniquement l’apparition de nouveaux métiers, mais l’adaptation de l’existant. Elle suppose également une coordination entre acteurs publics et privés, une orientation plus pertinente des jeunes et une meilleure anticipation des reconversions.

Un guide structurant, mais encore techno-centré

Si ce document marque une avancée significative, notamment dans la prise de conscience du rôle central des compétences, il reste largement centré sur l’appareil de formation, les dispositifs existants et les acteurs institutionnels. Les dynamiques humaines, cognitives et comportementales — pourtant au cœur de toute transformation — y sont peu évoquées, voire absentes.

La question de l’appropriation réelle des savoirs, du sens donné aux compétences et de leur ancrage durable dans les pratiques managériales reste en suspens. Former des millions de personnes n’a de sens que si cette formation transforme effectivement les façons de penser, de décider et d’agir.

Former ne suffit pas. Il faut transformer.

C’est dans cet espace que certains acteurs prennent position différemment. Novéthica, centre de formation et de transformation basé sur l’articulation entre RSE, neurosciences et leadership durable, défend une vision plus systémique et plus exigeante de la montée en compétences.

« Une compétence n’est pas seulement une capacité technique, mais un vecteur de transformation culturelle, éthique et stratégique », affirme Evelyne Roussignol, fondatrice de Novéthica.

Dans cette optique, l’enjeu ne consiste pas uniquement à « outiller » les salariés, mais à reconfigurer les trajectoires humaines et organisationnelles autour de valeurs alignées sur la durabilité.

Intégrer la dimension humaine de la transition

L’un des angles morts du rapport du MEDEF tient à cette absence de lecture psychologique, cognitive ou émotionnelle du changement. Or, dans un contexte de transition profonde, ce sont souvent les résistances internes, les biais de perception, la perte de repères qui bloquent les évolutions, bien plus que le manque d’outils.

À cela, Novéthica répond en intégrant les neurosciences cognitives dans ses formations : compréhension du fonctionnement décisionnel, gestion des transitions identitaires, ancrage des apprentissages… autant de leviers essentiels pour que la montée en compétences soit réelle et non déclarative.

Une vision à articuler avec les territoires et les CSE

Autre point fondamental : le guide du MEDEF insiste à juste titre sur le rôle des territoires, mais sans détailler les modalités d’action concrètes. Novéthica explore une piste complémentaire : mobiliser les CSE comme leviers stratégiques de la transformation durable. En accompagnant ces instances dans l’appropriation des enjeux RSE et compétences, l’idée est de créer des passerelles directes entre dialogue social, orientation stratégique et montée en compétences.

👉 Une double exigence

Le rapport du MEDEF ouvre une voie qu’il faut saluer : celle d’un cadre structurant pour penser les compétences à l’échelle nationale. Mais, il faut y adjoindre une double exigence : celle du sens et celle de l’alignement humain.

L’enjeu n’est plus seulement de « former plus ». Il est de former mieux, autrement, pour que les compétences durables ne soient pas un simple mot d’ordre, mais une transformation réelle des pratiques, des mentalités et des structures.

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Les 3 clés à retenir
✅ 1. Former ne suffit plus :la transition écologique impose une transformation des compétences, mais aussi des comportements, des décisions et des trajectoires humaines./br>
✅ 2. Le guide du MEDEF est un point d’appui structurant, mais il reste centré sur les dispositifs ; il néglige les dimensions cognitives, émotionnelles et culturelles du changement.

✅ 3. Novéthica propose une approche systémique en intégrant neurosciences, RSE et leadership pour faire des compétences un levier stratégique de transformation durable.

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